Nettoyage industriel : quelles sont les solutions écoresponsables ?

Nettoyage industriel : quelles sont les solutions écoresponsables ?

Chaque année, le nettoyage industriel représente d’importantes quantités d’eau et de produits chimiques. Pas très écologique pour la planète. C’est pourquoi de nombreux industriels se penchent sur la question et tentent de mettre au point des solutions plus écoresponsables, tout en respectant les règles d’hygiène et de sécurité. Retour sur les alternatives de nettoyage.

Le nettoyage industriel : un fléau pour l’environnement ?

Des tonnes d’eau et de détergents sont utilisés tous les ans par les opérateurs de nettoyage industriel. A l’ère du réchauffement climatique, les professionnels de la propreté tentent de réduire leur empreinte écologique. Néanmoins, la réglementation est stricte et il n’est pas évident de se montrer plus économe lorsque la propreté des locaux est au centre de la production d’une industrie.

Pourtant, certaines actions sont mises en place, avec l’espoir de faire la différence. Diminution de la pression et de la température de l’eau quand cela est possible, meilleur dosage des détergents et optimisation du temps passé à entretenir les locaux. Le nettoyage industriel tente péniblement de se mettre au vert.

Certaines entreprises de nettoyage proposent désormais l’installation de centrales de dilution sur le site des clients, afin de faire des économies d’eau de 10 à 25%. Les prestataires se tournent également vers des produits d’entretien écolabellisés, plus respectueux de l’environnement. Mais cela suffit-il ?

Entretien des locaux : qu’est-ce que la cryogénie ?

Les opérateurs tentent de varier les techniques de nettoyage afin de réduire les consommations d’eau et de détergents. Dans ce domaine, la cryogénie est sous le feu des projecteurs. Il s’agit d’une action rapide et efficace, qui n’a besoin ni de détergent ni d’additif chimique. Alors, comment ça se passe ?

C’est simple. La cryogénie consiste à projeter par flux d’air le froid extrême de particules de glace ou de neige carbonique. Ainsi, certains résidus, comme le caoutchouc, l’huile, la graisse et la peinture, se détachent des machines encrassées. Pas de panique : le froid agit uniquement sur les polluants à la surface du support.

La cryogénie se pratique en une seule fois, contrairement aux procédés classiques qui requièrent plusieurs étapes.

Maintenance industrielle : la vapeur sèche est-elle efficace ?

Pour limiter considérablement la consommation d’eau, certaines entreprises de nettoyage utilisent la vapeur saturée sèche. La vapeur sèche est connue pour ses propriétés dégraissantes et dissolvantes. Elle atteint les interstices des machines et garantit la maintenance industrielle des pièces, outils et convoyeurs en profondeur.

Il s’agit d’une alternative efficace au nettoyage à haute pression, qui consomme jusqu’à deux cents fois plus d’eau. Dans certains cas, comme sur les sites de production très encrassés, l’ajout de détergent spécifique peut être accepté, mais seulement dans des proportions très faibles.

Procédés de nettoyage alternatif : pourquoi utiliser les enzymes et les ultrasons ?

Le procédé de nettoyage par ultrasons ne garantit pas vraiment des économies d’eau mais réduit considérablement l’usage de détergents toxiques. Les pièces à dégraisser sont immergées dans un bac à ultrasons d’un à cinq cents litres d’eau ozonée selon leur taille.

L’eau ozonée permet d’éliminer plusieurs types de bactéries sur des surfaces à basse température, comme la moisissure, la salmonelle, la levure, E-coli et différents types de virus. Il s’agit d’un désinfectant bio plus sain pour la planète.

L’autre solution consiste à utiliser des détergents enzymatiques, au pH plus modéré que les détergents alcalins. Moins agressifs et biodégradables, ils sont sérieusement envisagés par les opérateurs de nettoyage industriels, dans un souci de préservation de l’environnement et de santé des agents d’entretien.

Ces quatre procédés représentent-ils l’avenir du nettoyage industriel ? On l’espère. Néanmoins, les entreprises ralentissent devant leur coût. En effet, ces méthodes restent des investissements importants. Si elles permettent de faire des économies d’eau à long terme, le prix d’acquisition et d’installation dissuadent souvent les prestataires et industriels.

Auteur : Olivier M.